dimanche 17 mai 2020

Poème Si je suis né au mois de mai...  Si je suis né au mois de mai, C'est pour chanter à l'étourdie. Vivent la rose et le muguet ! Mes complaintes mêmes sourient.  Ma mère avait l'âme fleurie Comme une branche de lilas. Vive l'aube, vive la vie ! Le pain noir luisait sous ses doigts.  Mon père, tous les samedis, M'achetait de belles images. Fables, où sont vos paradis ? Vivent Marie et les Rois mages !  La Dyle, comme un coutelas, Se courbait au fond du jardin. Que dites-vous de ce nom-là ? Vive une eau qui coule si bien !  Vivent les jours, vive ma sœur ! Sa poupée s'appelait Solange. Elle jouait avec les anges; Le pré fleurissait de douceur.  Et vive la rue des Fontaines Où le linge était bleu et blanc Comme les drapeaux du printemps ! On y essorait toute peine.  L'école, aux rumeurs de la ville, Nous faisait longuement rêver Près d'un grand héron empaillé. Vive, au soir, la lampe tranquille !  Wavre s'ouvrait comme une rose A l'orée de mon cœur mouillé. Que vivent tant de douces choses Ne cesse de m'émerveiller.  (Maurice Carême, Brabant, 1967

Poème
Si je suis né au mois de mai...

Si je suis né au mois de mai,
C'est pour chanter à l'étourdie.
Vivent la rose et le muguet !
Mes complaintes mêmes sourient.

Ma mère avait l'âme fleurie
Comme une branche de lilas.
Vive l'aube, vive la vie !
Le pain noir luisait sous ses doigts.

Mon père, tous les samedis,
M'achetait de belles images.
Fables, où sont vos paradis ?
Vivent Marie et les Rois mages !

La Dyle, comme un coutelas,
Se courbait au fond du jardin.
Que dites-vous de ce nom-là ?
Vive une eau qui coule si bien !

Vivent les jours, vive ma sœur !
Sa poupée s'appelait Solange.
Elle jouait avec les anges;
Le pré fleurissait de douceur.

Et vive la rue des Fontaines
Où le linge était bleu et blanc
Comme les drapeaux du printemps !
On y essorait toute peine.

L'école, aux rumeurs de la ville,
Nous faisait longuement rêver
Près d'un grand héron empaillé.
Vive, au soir, la lampe tranquille !

Wavre s'ouvrait comme une rose
A l'orée de mon cœur mouillé.
Que vivent tant de douces choses
Ne cesse de m'émerveiller.

(Maurice Carême, Brabant, 1967


Voici le mois de mai

samedi 16 mai 2020

#1 Eveil / Initiation (4-7 ans) CHOREA

C'est le printemps - Les Amis de Boubi (Comptines pour enfants)

 Le coquelicot

                                                                          Le pois de senteur
                                                                           Les capucines


                                                Les abeilles sur les fleurs de bourrache